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Coût financier et taille insuffisante des locaux : les principaux freins à l’embauche pour les médecins.
Nous avons mené au printemps, une enquête pour identifier les difficultés et besoins des médecins libéraux de la région quant à l’embauche de personnels administratifs ou soignants et les locaux. Les résultats ne sont pas surprenants et démontrent des problématiques récurrentes.
Pendant plusieurs semaines, nous avons sollicité les médecins libéraux de la région pour répondre à une enquête sur l’accès aux soins et l’organisation du cabinet. Nous souhaitions ainsi identifier les difficultés et besoins liés à deux aspects : l’embauche de personnels administratifs ou soignants et les locaux.
Près de 250 médecins libéraux de la région ont répondu à cette enquête anonyme, nous permettant ainsi de dresser un état des lieux exhaustif des difficultés récurrentes rencontrées dans la (ré)organisation des cabinets médicaux. 25 répondants ont également laissé leurs coordonnés pour être accompagnés de manière individuelle sur ces aspects.
Ces résultats sont à présent partagés auprès de nos partenaires concernés, notamment l’Agence Régionale de Santé, la Direction de la coordination de la gestion du risque de l’Assurance Maladie (DCGDR) et le Groupement d’Employeurs Santé Ambulatoire (GESA CVL) pour travailler avec eux autour de solutions adaptées aux problématiques rencontrées.
Les principales conclusions de cette enquête.
Caractéristiques des répondants :
- 1/3 des répondants exercent en ville contre 2/3 dans des communes rurales.
- 13% des répondants exercent seul(e) contre 31% entre 3 et 5.
- 60% des répondants sont locataires de leurs locaux, majoritairement auprès d’une municipalité (22%).
- 29% des répondants propriétaires de leurs locaux le sont sous la forme SCI.
- 66% des répondants embauchent un(e) secrétaire médical(e) contre 20% pour un(e) assistant médical(e) ou 27% pour un(e) IDE Asalée.
Embauche :
- Lorsque la pérennité du poste est en jeu (quel que soit le salarié : secrétaire, assistant médical, autre…), le coût financier en est la première cause.
- Quel que soit le salarié, une grande partie des médecins souhaitant augmenter le temps de travail de leur salarié mais ne l’ayant pas encore fait, ont déjà des salariés à temps plein : la piste de la mutualisation de personnel salarié pourrait être étudiée pour ces cas précis, afin de proposer des temps partiels supplémentaires. (Concernant les Assistants médicaux, la nouvelle convention vient de lever ce frein en permettant à un médecin en ZIP d’avoir 1,5 ou 2 ETP d’AM – ce qui concerne une immense partie des médecins de la région)
- Les deux solutions les plus identifiées pour faciliter l’embauche (quel que soit le métier du salarié) sont le GESA et la formation et l’information personnalisée des médecins.
Locaux :
- Le frein principal à l’accueil d’autres salarié et/ou soignants est un nombre de bureaux insuffisant.
- Parmi les médecins pour qui les locaux sont un frein à l’agrandissement de leur équipe, seuls 1/3 ont un projet d’aménagement pour résoudre le problème (majoritairement un projet d’extension). Pour les autres, le coût financier est le frein principal.
Au-delà du repérage des problématiques rencontrées dans la (re)organisation des cabinets médicaux, l’objectif est à présent d’approfondir avec nos partenaires (ARS, Conseil Régional et Assurance maladie) l’accompagnement des situations individuelles qui le nécessitent pour augmenter l’accès aux soins dans notre région.