Identification du médecin généraliste dans les omnipraticiens du SNIIRAM.

Contexte du projet.

Identifier le médecin généraliste parmi les omnipraticiens recensés dans le SNIIRAM est une tâche impérative pour permettre une meilleure planification de la démographie médicale. La création d’un indicateur synthétique est possible en analysant certaines données liées à l’activité de ces offreurs de soins de premières lignes (forfaits médecin traitant, part des actes côtés G ou CCAM, niveau d’activité, etc.).

L’analyse statistique du fichier des omnipraticiens de la région Centre-Val de Loire en 2022 (extrait du SNIIRAM et d’ERASME) permet de déterminer des variables identifiant formellement les médecins généralistes. Convertir l’activité de ces professionnels de santé en construisant un indicateur plus pertinent entraîne une meilleure appréciation de la réelle offre de soins de premier recours.

Nous avions réalisé un premier travail sur ce sujet 2014. Une mise à jour en 2023 ainsi qu’un travail qualitatif auprès d’un échantillon robuste de médecins ont permis de confirmer ces résultats.

Principales conclusions.

Ce travail a permis de caractériser avec précision l’offre de soins de premier recours en région Centre-Val de Loire, et de proposer un zonage conventionnel médecin basé sur l’offre de soins réelle, au plus proche du terrain, des difficultés des professionnels et des patients.

En montrant qu’il est possible d’identifier les médecins généralistes parmi tous les médecins recensés « omnipraticiens », cette étude donne une meilleure appréciation de la réelle offre de soins de premier recours et permet de quantifier une « densité médicale effective ».

Ainsi, 1 731 médecins sont recensés omnipraticiens. Parmi eux, seuls 1 531 ont été identifiés comme médecin généraliste, représentant une force de travail de 1 435,75 médecins*, soit une perte de 17% entre l’offre supposée et l’offre effective de soins, dans une région qui connaît déjà la plus faible densité en médecins généralistes de France Métropolitaine. Perte globalement plus importante dans les villes que dans les territoires ruraux montrant ainsi de très grandes inégalités territoriales.

Ces chiffres pourraient servir aussi bien pour les mesures d’accompagnement à l’installation que pour les contreparties demandées aux médecins (campagne 0 patient ALD sans médecin traitant, indicateurs ACI, assistants médicaux…).

* Calcul d’un coefficient d’activité pondéré qui représente la réelle force active de chaque médecin généraliste tenant compte de son choix de vie ou de ses autres activités.