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Un nouveau dispositif d’exercice coordonné est lancé en région Centre-Val de Loire à destination des médecins spécialistes hors médecine générale : les Équipes de Soins Spécialisés (ESS). Porté par l’URPS-ML, il doit permettre d’améliorer l’accès aux soins spécialistes dans notre région.
Retour en 2019. La loi Buzyn, alors ministre de la Santé, dessine les contours d’un nouveau dispositif d’exercice coordonné : les ESS. Au cœur de celui-ci : les médecins d’autre spécialité que la médecine générale. À l’origine, cette loi le définit comme « un ensemble de professionnels de santé constitué autour de médecins spécialistes d’une ou plusieurs spécialités hors médecine générale choisissant d’assurer leurs activités de soins de façon coordonnée avec l’ensemble des acteurs d’un territoire, dont les équipes de soins primaires, sur la base d’un projet de santé qu’ils élaborent entre eux. ». Quatre ans plus tard, seulement 4 équipes sont en fonctionnement en France, labellisées et financées par leurs ARS. Bien qu’elles témoignent d’une avancée dans l’organisation des soins, ce dispositif demeure encore balbutiant.
- 4, c’est le nombre d’ESS en fonctionnement actuellement en France.
Top départ pour les ESS en Centre-Val de Loire.
Pour accompagner au mieux le développement des ESS sur son territoire, l’URPS Médecins Libéraux qui porte ce projet, a tout d’abord souhaité fixer un cadre régional. Un cadre tenant compte des réalités démographiques et des spécificités de terrain, dans une région qui compte 49,81 médecins spécialistes libéraux pour 100 000 habitants, alors que la moyenne nationale est de 63,75 et où il faudrait 25% de médecins libéraux supplémentaires pour répondre aux besoins de soins de second recours. Un cadre qui s’articule également avec l’offre de premier recours et les exercices coordonnés existants sur les territoires (CPTS, MSP et ESP) et qui assure une cohérence des équipes en région. Enfin, un cadre qui permette de proposer des indicateurs réalistes à l’ARS dans le cadre du financement des projets.
- Il faudrait 25% de médecins spécialistes (hors MG) libéraux supplémentaires pour répondre aux besoins de soins de spécialités (hors médecine générale) en région CVL.
Sur la base de ce cadre régional, plusieurs projets ont d’ores et déjà été identifiés. Des projets pour lesquels leurs porteurs sont convaincus de l’opportunité que représentent les ESS pour l’organisation de leur spécialité. En effet, en coordonnant l’activité de plusieurs praticiens, elles participent à une meilleure organisation de l’offre de soins ambulatoire de leur spécialité et favorise l’accès aux soins pour les patients. Elles permettent aussi de promouvoir l’exercice coordonné, aspirations de plus en plus fortes des jeunes générations et peut contribuer à attirer de nouveaux professionnels notamment sur les territoires en difficulté.
Les enjeux de santé sont nombreux pour ce nouveau dispositif. L’URPS Médecins Libéraux l’a bien compris. Elle a fait de l’accès au second et au troisième recours l’une de ses priorités et accompagne les ESS qui le souhaitent dans leur composition, la rédaction de leur projet de santé et le lancement de leurs actions.
