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Assistants médicaux, médico-bus, exercice coordonné en CPTS et maisons de santé. Voici les principaux axes pour lutter contre les inégalités territoriales d’accès aux soins qui se creusent davantage comme le décrit le rapport du Conseil national de l’ordre des médecins paru au mois de juin. Situation toujours observée en région Centre-Val de Loire. Avec ce plan anti-déserts médicaux, le ministère espère permettre à 2 millions de Français supplémentaires d’avoir accès à un médecin d’ici à la fin du quinquennat.
Le premier axe : libérer du temps médical.
Pour cela, le ministère vise le recrutement de 6 000 assistants médicaux supplémentaires. Aujourd’hui, 4 384 contrats d’assistants médicaux sont signés. En atteignant les 10 000 contrats, ce serait 50 000 créneaux de consultations en plus par semaine accessibles aux patients. Pour soutenir la formation, le recrutement et tout autre coût induit par l’embauche d’un assistant médical, le gouvernement doit mettre sur la table 65 millions d’euros par an sur la table jusqu’en 2024.
Cette mesure sera particulièrement suivie par l’URPS-ML pour permettre l’accompagnement des médecins dans l’embauche d’assistants médicaux en contribuant à lever les nombreux obstacles (locaux, formation, embauche).
Le second axe : rapprocher l’offre de soin du patient en déployant 100 médico-bus.
Ces cabinets médicaux mobiles doivent permettre de parcourir les derniers kilomètres jusqu’aux patients en sillonnant les territoires ruraux. Aujourd’hui, 10 médico-bus sont en circulation. Près de 10 millions d’euros sont envisagés pour subventionner d’autres projets sur l’ensemble du territoire.
Le troisième axe : encourager les professionnels de santé à se coordonner et à exercer ensemble.
Pour cela, deux leviers : CPTS et maisons de santé. S’appuyant sur le récent rapport du Tour de France des CPTS qu’elle avait commandité il y a quelques mois, Agnès Firmin Le Bodo rappelle l’objectif d’une couverture de 100% de la population par une CPTS à la fin de l’année. Le chemin est encore long puisque qu’aujourd’hui 55% de la population est couverte par les 444 CPTS signataires de l’ACI* et que certaines mesures comme le rattachement obligatoire des professionnels de santé aux CPTS du député Valletoux continuent d’être examinée et de faire réagir.
Côté maisons de santé, le gouvernement souhaite atteindre les 4 000 d’ici 2027. Pour cela, 45 millions d’euros (soit 15 millions par an pendant trois ans) doivent être dédiés à l’accompagnement des projets immobiliers de près de 150 maisons de santé pluriprofessionnelles, complétés par des cofinancements des collectivités territoriales et des partenaires locaux. Comme pour les médico-bus, l’enjeu est avant tout de trouver les professionnels de santé pour les occuper.
Consulter le plan d’accès aux soins
*Source Cnam – juin 2023