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INFECTIONS À STREPTOCOQUES : ALLÈGEMENT DE LA CONDUITE À TENIR.
La baisse des hospitalisations pédiatriques consécutives aux infections invasives à streptocoques du groupe A (IISGA) a conduit le ministère de la santé et la DGS à décider d’un allègement de la conduite autour des cas individuels.
Cet allègement est décrit dans le document MINSANTÉ n°2023-05 publié le 15 février dont voici le détail :
La surveillance des infections invasives à streptocoques du groupe A (IISGA) graves pédiatriques mise en place par Santé publique France en lien avec le Groupe francophone de réanimation et d’urgences pédiatriques (GFRUP) a permis d’observer une tendance à la baisse des cas hospitalisés à partir de la semaine 52-2022.
Parmi les 121 cas recensés au 29 janvier (+ 30 cas par rapport au dernier point épidémiologique du 1er janvier 2023), 11 sont décédés. Six autres décès par IISGA avant leur admission à l’hôpital ont été signalés par ailleurs.
Plus de la moitié des cas ont fait suite à une infection virale (antécédent de grippe dans 25 % et de VRS dans 19 % des cas recensés).
La recrudescence n’est pas liée à l’émergence d’une souche bactérienne nouvelle mais possiblement à l’augmentation de la fréquence du génotype emm-1 déjà connu.
Devant l’amélioration de la situation, un allégement de la conduite actuelle autour des cas individuels est possible, à savoir :
- La prise en charge des personnes contacts à risque du foyer est réalisée par les professionnels de santé prenant en charge les cas, comme précédemment, et non plus par les ARS ;
- Un signalement à l’ARS n’est effectué qu’en cas de personnes contacts à risque en collectivité ou de situation de cas groupés ;
- Pour rappel, seules les souches suivantes sont à envoyer au Centre national de référence (CNR) des streptocoques :
- Souches invasives pédiatriques et adultes, i.e. isolées de sites habituellement stériles ou isolées de sites non stériles lorsqu’elles sont associées à des manifestations sévères (syndromes de choc, dermohypodermites nécrosantes, décès) ;
- Souches isolées de cas groupés, quelle que soit l’origine du prélèvement.
Cependant, il convient de rester vigilant à la situation, notamment en raison d’une nouvelle augmentation des angines et scarlatines depuis janvier 2023 et de la possibilité de rebond des épidémies d’infections respiratoires aiguës fréquemment responsables de surinfections bactériennes, et de signaler sans délai au CORRUSS (alerte@sante.gouv.fr) toute situation inhabituelle.
