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Pour faciliter l’accès aux soins et lutter contre les déserts médicaux, le gouvernement a révélé fin juin, la carte des 151 territoires prioritaires ou « zones rouges » qui doivent bénéficier de la mesure de solidarité territoriale des médecins.
Cette mesure, récemment rebaptisée « Un médecin près de chez vous » par le ministère, fait appel à des médecins volontaires, exerçant dans une zone non-identifiée sous-dense dans le cadre de ce zonage spécifique. Le principe : consacrer jusqu’à 2 jours par mois à des consultations dans ces « zones rouges » et ainsi faciliter l’accès aux soins pour 2,5 millions de français concernés par le dispositif.
En région Centre-Val de Loire, 21 « zones rouges » ont été identifiées, principalement dans le sud et l’est de la région.
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Une première médecin volontaire en région Centre-Val de Loire ?
Cette mesure de solidarité territoriale a été lancée le 5 septembre lors de la visite du ministre de la Santé et de l’accès aux soins à la maison médicale de Mondoubleau (41). Yannick Neuder en a profité pour présenter l’une des premières candidates éventuelles au dispositif, le Dr Clara Motteau. Cette médecin généraliste de Blois pourrait venir exercer 2 jours par mois sur le territoire de la communauté de communes des Collines du Perche, l’une des 3 zones prioritaires du Loir-et-Cher. Elle fait partie de la vingtaine de médecins volontaires recensés en région Centre-Val de Loire cet été par l’ARS.
Les médecins intéressés peuvent également se déclarer en ligne. En renseignant votre ville d’implantation, vous pouvez identifier les lieux de consultation les plus proches et déposer votre candidature.
Logiciel métier, continuité des soins, secrétariat : des questions toujours en suspens.
Ce déplacement était également l’occasion de préciser certaines modalités de mise en œuvre du dispositif. Les médecins volontaires bénéficieront d’une indemnisation forfaitaire de 200 € par jour, en plus du paiement des consultations. Quant aux patients, ils pourront bientôt prendre rendez-vous via un outil national dédié et paieront leur consultation sans dépassement d’honoraires.
Comme annoncé par le ministre lors de son déplacement, les premiers « médecins volants » doivent démarrer leur mission de solidarité territoriale ces jours-ci. Malgré cela, de nombreux chantiers restent en cours pour préparer concrètement leur accueil.
Depuis l’annonce des zones prioritaires en juin dernier, une réflexion commune entre l’ARS, l’URPS-ML et les CPTS de la région a été menée pour identifier les possibilités d’accueil permettant à ces médecins d’exercer dans les territoires identifiés.
Si les lieux d’accueil ont été définis, ils n’ont toutefois pas encore été tous précisés. Dans le Loiret, trois lieux de consultations solidaires ont été identifiés : l’hôpital Saint-Jean à Briare, la maison de santé François-Rabelais à Châtillon-sur-Loire et le pôle santé de Ferrières-en-Gâtinais, comme le rapporte La République du Centre dans ses colonnes le 20 septembre.
Quel logiciel métier doit être utilisé par le médecin volontaire ? Le sien ou celui du cabinet d’accueil ? Quelle continuité des soins pour les patients après le départ du médecin volontaire ? Quel secrétariat médical ? De multiples questions pour autant de défis logistiques demeurent.
L’URPS-ML reste vigilant et à l’écoute des médecins libéraux pour permettre une mise en œuvre concrète et efficace de ce dispositif en région Centre-Val de Loire.